Chirurgien vasculaire
Spécialiste du traitement des varices

Le traitement chirurgical des varices est-il douloureux ?

Non, plus aujourd’hui !!!

On peut affirmer qu’à l’heure actuelle le traitement chirurgical des varices peut être réalisé sans douleur, aussi bien au moment de la procédure qu’après l’intervention.

Avec la pratique de techniques modernes et de méthodes mini-invasives, l’anesthésie est légère, la sortie est très rapide et la reprise des activités quotidiennes immédiates.

Pourquoi il se dit toujours que les suites postopératoires sont douloureuses quand on a été opéré des varices ?

Les rumeurs ont la peau dure et celle-ci est effectivement encore largement diffusée.

Elle tire son origine du traitement chirurgical traditionnel des varices, mis au point au début du siècle dernier, appelé stripping.

C’est une technique dite « radicale » car elle supprime la veine saphène mais elle est aussi assez agressive puisqu’elle conduit à l’extraction de la veine saphène entre deux incisions par une sorte d’arrachage, plus ou moins violent. L’origine du mot « stripping » est d’ailleurs explicite puisqu’il vient de l’anglais qui signifie « décapage ».

Du fait de son agressivité, le stripping nécessite une anesthésie générale ou loco-régionale (anesthésie des jambes par infiltration lombaire).

stripping-grande-saphene-invagination

Fig 1 : stripping de la veine grande saphène par téléscopage ou par invagination

Pourquoi le stripping est douloureux ?

Ces douleurs sont plus ou moins marquées en fonction de l’importance des hématomes et des lésions des tissus qui entourent la veine saphène.

Ces hématomes et ces lésions sont la conséquence de l’extraction de la veine saphène, plus ou moins délabrante selon les techniques de stripping (télescopage ou invagination) Fig 1.

Y a-t-il aujourd’hui des techniques moins agressives ?

Oui bien sûr, heureusement !

Au début des années 2000 des techniques dites « mini-invasives », en premier lieu desquelles les techniques « endoveineuse » se sont développées, pour résoudre les inconvénients du stripping lié à son agressivité.

Elles consistent à introduire à travers la peau une sonde qui va progresser à l’intérieur de la veine saphène et qui va permettre de la « fermer », par la chaleur (c’est le laser ou la radiofréquence), par une sclérose chimique (c’est la scléromousse), ou par encollage/embolisation (c’est la colle) Fig 2.

Le but est d’exclure la veine saphène du circuit veineux, sans avoir à l’extraire mécaniquement comme avec le stripping.

Elles peuvent être réalisées sous anesthésie locale (laser et radiofréquence) ou même sans aucune anesthésie (scléromousse ou colle).

Il faut préciser qu’elles traitent exclusivement la veine saphène et ne s’adressent pas aux branches variqueuses, qui doivent être traitées par un autre moyen.

La scléromousse peut aussi permettre de traiter des varices situées sur les branches de la veine saphène mais de façon moins fiable et moins précise que la miniphlébectomie (v ci-dessous).

Fig 2 : traitement mini-invasif par laser endoveineux, scléromousse et embolisation par colle
Fig 2 : traitement mini-invasif par laser endoveineux, scléromousse et embolisation par colle
Fig 2 : traitement mini-invasif par laser endoveineux, scléromousse et embolisation par colle

Fig 2 : traitement mini-invasif par laser endoveineux, scléromousse et embolisation par colle

Y a-t-il d’autres options encore moins agressives ?

L’évolution vers la moindre agressivité est allée encore plus loin, avec l’idée qu’il était peut-être possible de ne pas toucher à la veine saphène, en limitant le geste aux seules petites branches malades sur lesquelles se sont développées les varices.

C’est la naissance de la méthode ASVAL, sur laquelle l’équipe du Docteur Pittaluga a commencé à travailler en 2003 et dont ils ont rapporté la première publication officielle en 2005.

Fig 3 : ASVAL réalisée par micro ou minphlébectomie
Fig 3 : ASVAL réalisée par micro ou minphlébectomie
Fig 3 : ASVAL réalisée par micro ou minphlébectomie

Fig 3 : ASVAL réalisée par micro ou miniphlébectomie

Pourquoi la méthode ASVAL est-elle encore moins douloureuse ?

Outre le fait que l’on ne supprime pas la veine saphène, la technique d’extraction des branches variqueuses a également évoluée vers une moindre agressivité, grâce à la mise au point d’une chirurgie mini-invasive dite de « micro ou miniphlébectomie ».

Celle-ci consiste à retirer les branches variqueuses à travers des micro-incisions effectuées avec une simple aiguille, par l’intermédiaire d’un tout petit crochet qui va permettre de sortir la varice très délicatement, sans traumatiser les tissus alentours Fig 3.

Il n’y a donc pas d’hématome postopératoire, donc très peu ou pas du tout de douleurs. Une étude effectuée chez des patients opérés par cette technique montre que 92% d’entre eux ne prenaient aucun comprimé d’antalgique dans les jours qui suivaient l’intervention.

Cette absence d’hématome significatif permet également de ne pas porter de bas de contention dans les jours qui suivent l’intervention.

Par ailleurs, les micro-incisions réalisées ne nécessitent pas de points sur la peau (de simples strips suffisent), aucun pansement ni soin infirmier n’est nécessaire et globalement la reprise des activités quotidiennes est immédiate, en particulier pour la reprise du sport et le retour au travail.

Cela a-t-il une influence sur les périodes durant lesquelles on peut opérer les varices ?

Oui, absolument, l’absence d’hématome significatif, l’absence de pansement postopératoire et la possibilité de ne pas porter de bas de contention permettent de réaliser la méthode ASVAL toute l’année, y compris pendant l’été.

Ceci est un vrai bénéfice car l’été est la pire des saisons pour les varices qui sont plus symptomatiques et qui peuvent s’aggraver du fait de la chaleur.

En conclusion

On peut aujourd’hui affirmer que le traitement chirurgical des varices n’est pas douloureux, durant la procédure et apprès l’intervention, dans la mesure où une technique moderne est pratiquée, tout particulièrement la méthode ASVAL, avec un bénéfice pour la reprise des activités quotidiennes et l’absence de nécessité de soins postopératoire.

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